Avant Propos

Mr Eggleston, éditeur, auteur et navigateur passionné, s’est intéressé aux opérations navales qui ont balayé les Caraïbes pendant la révolution et les guerres Napoléoniennes. Par pure passion est né le beau livre « HIS MAJESTY’S SLOOP-OF- WAR DIAMOND ROCK », de sa collaboration avec Vivian Stuart en tant que co-auteur. La Martinique, juste au nord de St Lucie, était la principale base française aux Antilles et Fort de France son principal port. “En raison du courant dominant venant du nord » écrivent les auteurs, « et à l’abri du vent sur une vingtaine de miles tout au long de la côte ouest par les montagnes, les convois de marchandises venant de l’Atlantique ont invariablement approché Fort Royal par le sud.” Près de la pointe sud de la Martinique, à un mile du large, s’élève un pic d’une hauteur de 600 pieds « formation rocheuse, dominant sur la mer comme un gigantesque croc”. Les marins britanniques le nomment “ Rocher du Diamant…. Parce que lorsque le soleil frappe d’un certain angle sa surface qui est toute incrustée de sel,l’ensemble brille comme un beau gemme avec pour toile de fond le bleu du ciel et de la mer”. Vu de près, cependant, il “apparaîssait comme l’endroit le plus extraordinaire et le plus désolé sur terre”. Cela débute vers la fin de l’année 1803. La paix difficilement remportée qui a suivi le Traité d’Amiens en 1802 s’ést effondrée de nouveau dans une guerre entre l’Angleterre et la France. D’où l’idée de convertir le Rocher du Diamant en blocus. Samuel HOOD exposa son idée à ses Officiers, seul un accepta cette entreprise le Lieutenant James WILKES MAURICE qui croyait en l’idée du Commodore. Homme de taille moyenne et amateur d’alpinisme, l’ascension du rocher était pour lui un défi, il s’y rendit à plusieurs reprises depuis Pigeon Island  (Sainte Lucie ) accompagné du Capitaine HMS CENTAUR, John TAYLOR, déguisé en pêcheur pour faire des repérages et faire des relevés de sonde et établir une carte marine.

MAURICE observa les falaises du Rocher afin d’établir les emplacements des batteries, le point de débarquement fut établi sur la façade Nord-Ouest. De là, la décision fut prise. Le troisième jour de Février 1804, quarantième année du règne de sa majesté le Roi Georges III, le Rocher entra officiellement au service du Roi d’Angleterre. Il s’appela dès lors :

« HIS MAJESTY’S SLOOP OF WAR DIAMOND ROC »